Scénario

Échantillonnage de Lepidoptera à travers différents pays

use case 2 Papilio machaon
Papilio machaon Linnaeus, 1758 observé en Israël par עומר וינר (Licence sous CC-BY-NC 4.0)

Ce scénario a été élaboré comme base pour les exercices pratiques du cours de mobilisation des données de biodiversité. Le concept et le contenu de l’exercice ont été développés par Alberto González-Talaván, sur la base des travaux antérieurs d’Alberto González-Talaván, Danny Vélez, Larissa Smirnova, Laura Russell, Mélianie Raymond et Nicolas Noé. Il s’agit d’un scénario fictif qui n’est destiné qu’à des fins pédagogiques.

Description

L’International Butterfly Amateur Network (IBAN) fournit un cadre pour les groupes d’observation amateurs nationaux pour capturer des données sur l’apparition de papillons (Lepidoptera) depuis 2009. Un vaste réseau d’observateurs amateurs utilise un protocole standard basé sur la méthode "Pollard walk" pour saisir ces renseignements sur les feuilles de papier qu’ils transmettent à leur bureau national. Certains de ces bureaux numérisent ces informations dans des feuilles de calcul, mais d’autres n’ont pas les ressources humaines pour le faire et ils envoient les enregistrements papier à l’IBAN pour traitement. L’IBAN produit un rapport annuel basé sur les observations fournies par ces membres nationaux, avec la mise à jour des cartes de distribution et l’analyse des tendances démographiques de certaines espèces clés.

Le siège de l’IBAN est principalement composé de volontaires. Avec la popularité croissante de la science citoyenne et l’intérêt général pour les papillons en tant que groupe d’organismes charismatique, de plus en plus de données sont reçues chaque année et les fiches de données non numérisées s’accumulent rapidement. Le comité directeur de l’IBAN tente d’identifier un flux de travail plus efficace et plus agile pour la création de données numériques, car il souhaite commencer à publier ces données en ligne régulièrement. Ils aimeraient également commencer à traiter des images numériques que leurs bénévoles sont déjà en train de capturer avec des appareils mobiles comme des téléphones et des tablettes. Leur objectif ultime est de faire connaître le réseau et de renforcer les collaborations avec les gouvernements locaux et régionaux pour influencer les politiques de conservation de Lepidoptera dans les pays concernés.

Il n’existe actuellement aucun accord formel entre l’IBAN et les amateurs encodant des données, comme par exemple pour couvrir la manière dont les données peuvent être utilisées. Le comité de pilotage a quelques craintes sur le fait qu’ils devront formaliser cet accord lorsqu’ils commenceront à publier les données en ligne.

Collecte de données

Le protocole recommandé – les marches Pollard – est basé sur des transects de 300 à 600 m de longueur, divisées en sections de 50 m. Chaque transect doit couvrir un seul type d’habitat.

Lors de chaque visite, les opérateurs doivent compter toutes les espèces de lépidoptères qui peuvent être observées à moins de 5 m du transect. Les comportements particuliers (ponte d’œufs ou butinage), ainsi que le stade de développement (par exemple, des larves ou des œufs), devraient également être enregistrés.

Dans la plupart des pays, ces échantillonnages ont lieu une fois toutes les deux semaines, de début octobre à fin juin.

Il y a des mesures de contrôle de la qualité en place : chaque enregistrement signalé est marqué "En attente d’approbation". Le statut de l’enregistrement n’est changé en « Approuvé » qu’après vérification par un expert taxonomique désigné. Les espèces repérées hors de leur saison régulière ou de leur zone de distribution sont signalées pour vérification supplémentaire.

L’heure de la journée et les conditions météorologiques sont enregistrées au début du transect. Le long de ce transect, le nombre d’individus de chaque espèce observée est comptabilisé. Les espèces non identifiées sont comptabilisées et enregistrées, soit au niveau de la famille, soit comme un complexe prédéfini de deux ou trois espèces similaires. Les papillons vus en dehors de la plage de 5 mètres sont enregistrés comme "Extra+le numéro de la section la plus proche" (ex. 5-extra). L’heure de fin du transect est également enregistrée.

Exemple de capture de données analogiques

use case 2 lepidoptera analogue

Description des données numériques

Certains bureaux nationaux utilisent des groupes de bénévoles pour numériser les archives papier et produire des tableurs numériques. Les tableurs sont très simples et comprennent trois fiches de données. La première capture les informations liées aux efforts d’échantillonnage, la seconde les conditions météorologiques et la troisième les espèces rencontrées et le nombre d’individus observés par l’amateur.

use case 2 lepidoptera digital 1
use case 2 lepidoptera digital 2